Au bout du rouleau

Au bout du rouleau est un texte qui a pris naissance il y a une dizaine d’années. Délaissé, puis remanié, je me suis enhardi à le monter sur scène. Dans la lignée d’une pièce précédente, Faits d’hiver, j’ai voulu développer un type d’écriture qui trouve son origine dans les sujets du quotidien pour en tirer une matière théâtrale non réaliste.

Au bout du rouleau, c’est l’histoire d’une jeune femme, Colette, qui ne veut plus être soumise aux enjeux des autres. Elle se dresse et affirme sa volonté d’exister. Elle revendique haut et fort sa place, bacchante moderne prête à enflammer les foules uniquement parce qu’elle le décide. C’est une histoire à trois personnages, qui a pour thème principal le désir.

Cette écriture, austère à la lecture, prend tout son relief sur le plateau. La particularité du textes consiste à faire parler les personnages en adresse directe au public puis, en retournant dans l’espace scénique, d’enchaîner les dialogues afin de permettre aux comédiens d’alterner jeu et narration. La mise en scène permet ainsi de faire jouer les corps entre eux, en s’appuyant sur la lumière et la dimension sonore.

Mercedes Sanz Bernal, Aurélie Désert, Nicolas Vayssié et moi-même vous invitons à découvrir une première lecture publique mise en espace le 30 novembre à 16h00 au Cerisier.

Henri Bonnithon (Cie Apsaras)

>> écouter une pastille sonore (Réalisation Erwin Chamard)