El Destino
« El Destino » : mot espagnol qui désigne le destin, la destinée ainsi que la destination. Comme un parcours de vie : de là où l’on part, puisque nés quelque part, par un destin propre à chacun, et là où l’on arrive, le but.
Une association créée avec des artistes, en étroite collaboration étroite avec de personnes de la vie éducative et socio-culturelle culturelle de la métropole bordelaise.
Désirs
Faire ressentir, éveiller l’empathie, décloisonner, rassembler, inciter à l’engagement et la générosité. D’humain à humain.
Objectifs
- Un travail théâtral social et accessible.
- Des formes et médiations inclusives.
- Un travail de terrain où la mixité est la norme (sourds/entendants, français/pas français, grands/petits)
- Collaborer avec des artistes et partenaires sourds et aider à l’expansion de la langue des signes.
A l’origine de la compagnie…
« Après vingt-cinq ans de travail en tant qu’artiste comédienne, j’ai toujours défendu à corps et âme les projets des autres -et pourvu que ça continue, parce que j’adore ça ! – Mais j’ai aussi envie maintenant de mettre en place de projets qui me tiennent à coeur et de rassembler toutes mes actions avec divers partenaires sous un même nom de compagnie. Parce que c’est un tout cohérent.
Cette envie a commencé 2016. J’ai voulu travailler sur une version du conte du Chaperon en langue des signes en français, espagnol et musique et dont les personnages parleraient autant qu’ils signeraient. La compagnie Les 13 Lunes m’a proposé de le créer au sein de leur compagnie. Cette collaboration a donné lieu à « Maman Chaperon » mise en scène par Nathalie Marcoux, Marc Closier à la musique et Geneviève Rando à l’écriture.
Je suis passionnée des langues des signes depuis mes 20 ans. D’abord l’espagnole, puis, la vie m’ayant changée de pays, la française. C’est son coté théâtrale, rempli d’images, qui est fascinant à découvrir.
Cette passion m’a conduit à un travail de recherche d’un « Esperanto du corps et de la voix », une langue corporelle universelle, basée sur les images des signes avec de groupes amateurs composés de personnes sourdes et entendantes. Puis, dans Maman Chaperon.
J’ai envie de la répandre pour en faire des spectacles et des actions accessibles, non seulement aux sourds, mais à toute personne quelle que soit sa nationalité.
Par ailleurs, je suis, à titre personnel, engagée auprès de familles étrangères réfugiées en Gironde. Témoin de toutes leurs histoires, je ressens la nécessite de porter leur voix au plateau et amener ainsi une réflexion artistique sur ces questions terriblement d’actualité.
Parce qu’il nous faut comprendre, s’adapter, réfléchir, agir…
Petit à petit, une création se met en place dans ma tête… ÉPOPÉE.
Et des partenaires me suivent et me poussent vers l’avant.
Je me suis donc rendue à l’évidence : tous ces projets, et d’autres qui vont dans le même sens et que j’ai envie de défendre, ne pourraient avancer que si je créais une compagnie. Et maintenant qu’elle est en place, je suis ravie de la cohérence de ce projet.
La voilà donc : El Destino. »
Irène Dafonte